Et puis, qu’est-il arrivé ensuite? Est-ce que les mauvaises surprises ont fini par arrêter de se montrer le bout du nez? Ou encore, est-ce que Pablo continue à nous tabasser coups sur coups tandis que notre compte en banque fond au soleil?
Comment s’est déroulé ce fameux mois hors de l’eau? Et bien, sans surprise, vous savez déjà que nous sommes toujours dans le chantier. Alors, que s’est-il donc passé? Que se passe-t-il dans ce trou noir mystique qui aspire le temps et que les gens appellent “chantier naval” ? Comment un plan de 3 semaines peut-il se transformer en une odyssée de 5 mois ? Je n’en suis pas tout à fait sûr. Voici ce qui s’est passé :
“Pablo est en si mauvais état que ça?” C’est le premier commentaire que j’ai lu ce matin sur un post facebook @saltymatey. En buvant mon café, j’ai réalisé que la réponse n’est pas si binaire. Un peu de contexte est nécessaire, et je me suis retrouvé tout à coup devant l’inévitable: je dois finalement mettre notre blog à jour !
L’une des questions récurrentes qu’on se fait souvent poser lorsqu’on parle d’être en passage – naviguer plus de 24 heures sans s’arrêter – est exactement celle-ci : comment faites vous pour vous arrêter la nuit? Il doit bien y avoir quelque chose d’intelligent qui nous permet d’arrêter le bateau une fois le soleil couché! Non?
C’est court, mais nous n’avons pas pu résister à l’envie de partager une journée dans les Grenadines. Il nous fait sourire à chaque fois que nous le regardons !
The hauts et les bas de la vie en bateau! Curieux de savoir ce qu’est j’ouvert… et comment les enfants ont réagi? Ça ce passe ici!
“On a besoin de ça ???”
Une fois la maison vendu, nous avons franchi un point de non-retour; nous allions vraiment acheter un bateau! Nous le ferions vraiment ! La question “On a besoin de ça” est alors soudainement apparu dans toutes les conversations.
“Maman, ça fait longtemps qu’on est pas allés glisser au parc pour se dégourdir..”
“Oui, t’as bien raison, Matey.”
“Puis moi, j’aimerais aller faire l’épicerie avec Daddy.”
“Je comprends ma puce, mais maman préfères que tu y ailles pas.”
Les enfants sont en isolation volontaire sur le bateau depuis 9 jours. Ils savent bien toute cette histoire de Coronavirus car cela a créé un gros lot de déception de ne pas pouvoir voir leur Pappy et Granny avec nous pour traverser le Pacifique comme prévu.
“Un jour Cass, nous aurons un bateau sec”, dis-je en descendant dans Sputnik. C’était il y a 8 ans et j’étais une fois de plus accueilli par des flaques d’eau sur le plancher. Un mélange d’eau de pluie provenant du mât, de condensation due au froid du Québec et de millions de fuites inconnues. Je voulais avoir un bateau sec. Un bateau sans eau dans la cale. Ce qui n’est pas une mince affaire, vu que Sputnik avait 27 ans. Et que c’est… un bateau.
Aujourd’hui moins 10 jours : « On va traverser bientôt le Pacifique!!! Que j’ai hâte! Coronavirus? Oui oui, pas de cas au Panama, pas de cas en Polynésie Française. C’est plate mais on est en sécurité ici. »